Pérou

Abancay – Chuquibambilla

Nous voici de retour dans la vie citadine après 8 jours de vélo. Soyez indulgents avec nos ¨performances¨. Il faut prendre en compte le poids de nos vélos chargés, l’altitude et l’absence d’entraînement avant le départ (pour ma part aucun sport depuis la grossesse…).

Jour 1 (24/08)
nb de km = 25
Dénivelé positif =   380m      négatif = 600m
Altitude du bivouac= 2230m

Allez, c’est parti pour de bon, premiers coups de pédale et premières sensations de liberté ! On commence par 17km de descente, facile le Pérou ! en plus une grève avec barrage sur la route va stopper net tout trafic, nous sommes  seuls sur la route. Nos compteurs annoncent 40degrés au soleil, nous sommes en sueur dès le début de la montée. Pas d’ombre, seule une maison abandonnée va nous accueillir le temps du déjeuner puis début des lacets qui montent, montent… Avec le poids de la remorque de Sam, Benoît fatigue autant que moi. Sam lui dormait tranquillement. Au moment de basculer dans une autre vallée, nous décidons de camper. Oui, camper au milieu des cactus n’est pas une super idée… car dès la soirée arrivée, nous nous rendons compte qu’une roue de la remorque est à plat ainsi que celle de Benoît. Première fois que nous crevons depuis 4 ans de vélos et ça arrive le 1er jour !!! 3 rustines plus tard, nous allons nous coucher.

Jour 2 (25/08)
nb de km = 14
Dénivelé positif = 295        négatif = 112
Altitude du bivouac= 2450m

Réveil au son des perroquets. Perroquets à cette altitude ?! Suivi d’une rencontre avec un serpent près de la tente. Serait-on rentrés en Guyane ??? Départ à 10h30 après réparation de la roue de Benoît ainsi que l’ajout de 2 autres rustines sur la roue de la remorque retrouvée de nouveau à plat ce matin. Pas le temps de filtrer l’eau de la rivière, il faut qu’on avance un peu alors on achète des bouteilles d’eau au premier micro village que nous croisons. La journée se déroulera dans des gorges à remonter le long d’une rivière. Pause du midi rallongée par ma roue avant à plat. oui oui ! encore une chambre à air de percée ! Nous campons à coté de la route cachés derrière une maison abandonnée. Difficile de demander à Sam d’être discret quand des habitants rentrent des champs en passant sur la route à quelques mètres de nous. Pendant qu’il y a encore du soleil, Sam aura droit à un petit débarbouillage au gant, seul Benoît aura le courage de se baigner.

Jour 3 (26/08)
nb de km = 13
Dénivelé positif = 516 (ascension moyenne =6%)      négatif = 3
Altitude du bivouac= 3040

Ce matin, pneus encore à plat…. en mettant les chambres à air dans l’eau, Benoît arrive à voir tous les trous. Au total, la première nuit aura donc coûté: 7 rustines sur la remorque, 3 sur ma roue et 3 sur celle de Benoît ! bon, bah, on n’a plus qu’une rustine !!!!

Nous grimpons encore petit à petit le long de la rivière. Dans un village, nous nous arrêtons dans une petite tienda (magasin) où la dame va être sous le charme de Sam, lui offrira des fruits et lui présentera son fils de 1 an dans son youpala. Nous décidons de camper dans un champs avec des chevaux avant le village plus gros de Lambrama. Sam alterne une bonne nuit avec des nuits aux multiples réveils a cause d’un petit rhume qui lui bouche le nez la nuit.

Jour 4 (27/08)
nb de km = 2,6        Dénivelé positif =  160m       négatif = 0
Nous nous arrêtons à Lambrama pour la journée et la nuit. Courses, essence mais pas de rustine. Notre hôte nous reçoit comme des rois en nous cuisinant de bons plats avec les légumes et herbes aromatiques de son jardin.  A chaque voyage, nous nous faisons la remarque que la nuit nous regrettons souvent d’être à l’hôtel et qu’il vaut mieux aller camper. Cette nuit, ce seront les chiens qui nous tiendrons réveillés mais parfois ce sont les klaxons, une discothèque, les voisins de chambre… bref les hôtels sont toujours bruyants alors que dans la nature nous sommes tranquilles.

Jour 5 (28/08)
nb de km = 11
Dénivelé positif =   440   (ascension moyenne =4%)    négatif = 0
Altitude du bivouac= 3700m

Réveil difficile pour tout le monde car entre les chiens et le rhume de Sam, nous avons très peu dormis. Nous décidons de partir quand même mais pour une petite journée. La route serpente tellement au dessus du village que nous gagnons 300m de dénivelé tout en étant toujours au dessus. Puis nous passons dans une autre vallée et la route suit une paroi rocheuse avec le vide de l’autre coté. Aucun moyen de s’arrêter camper malgré notre fatigue ! Nous arrivons près d’une ferme où nous demandons la permission de nous installer dans l’unique petit champs plat le long de la route.

Jour 6 (29/08)
nb de km = 11
Dénivelé positif = 430        négatif = 0
Altitude du bivouac= 4200m

Ce matin, nous croisons encore colibris et perroquets à 3700m d’altitude.  Jusque maintenant, Sam nécessitait tout le temps d’être dans mes bras mais nous avons observé qu’en le posant au sol à quelques mètres de la tente, il se met à jouer avec le sol ou nous observe calmement ranger toutes nos affaires. C’est une très bonne chose que je me libère les mains pour pouvoir aider Benoît à boucler nos sacoches. Nous mettons 2h à partir chaque matin, c’est du boulot !

Peu de pente, beaucoup de lacets et nous montons en altitude jusqu’à notre super campement, le premier au dessus de 4000m. Nous sommes un peu inquiets pour les températures. Pas celles de la nuit, nous sommes équipés pour dormir jusqu’à -15°c mais par les températures de fin d’après-midi et du matin qui nous obligent à superposer les vêtements de Sam et l’empêche de bouger à sa guise.Une éleveuse de moutons viendra nous inviter à dîner dans sa gargote mais nous lui expliquons que Sam dort tôt et que nous allons le coucher d’ici quelques minutes.

Jour 7 (30/08)
nb de km = 32
Dénivelé positif = 450       négatif =677
Altitude du bivouac= 3980m

A peine un kilomètre après le départ pour le col, la route laisse place à une piste caillouteuse. Coup dur au moral pour moi surtout quand le vent froid vient contre nous. Sam va dormir tout le matin et l’après-midi bien au chaud dans sa remorque. Le déjeuner se fera à l’abri du vent à 4500m d’altitude derrière la seule roche du coin ! Nous passons le col avec bonheur après 7 jours de pure montée et descendons avec beaucoup de précaution sur les graviers de la route. Une seconde d’inattention et c’est la chute. Les photos parlerons plus que des paroles. C’était incroyable !

PS: selon notre carte et nos compteurs, le col était a 4670m, le panneau nous a arnaqué de 100m !!!

Jour 8 (31/08)
nb de km = 14   Dénivelé positif = 0       négatif = 545

Aujourd’hui à Chuqui, nous avons pour mission de MANGER, dormir,surfer sur internet, trouver des rustines et faire des courses.

A bientôt !

PS: les voitures mettent 4 à 5h pour faire ce qu’on a fait en 8jours…. pas grave, on n’est pas pressés !

 

 

12 commentaires sur “Abancay – Chuquibambilla

  1. Absolument incroyable votre voyage, vos histoires, vos photos, le blog!!! Vous nous faites à la fois rever et trembler… Merci pour ce résumé des 7 premiers jours, on sait bien que c’est long de tout nous raconter mais on adore! Alors continuez svp. Plein de gros bisous à tous les 3 mais surtout à notre Gringito 😉

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  2. Incroyables!! Les photos sont superbes 🙂 Il a l’air de faire froid..
    Bravoooo pour toute cette route 😉 Bravo à Sam aussi pour les beaux sourires et de grandir aussi vite! Vous me faites rêver, vraiment! Merci ❤

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  3. Merci pour ces news et les photos. C est une aventure extraordinaire que vous vivez. On pense bien à vous. Gros bisoux du ch nord. Beaucoup moins fin 😉 bisoux ps: passage en Guyane probablement en mai, vous serez de retour?

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  4. Salut Benoit,
    J’ai recemment croisé tes parents qui m’ont fait part de votre périple, toutes mes felicitations pour cette ambitieuse entreprise.
    J’ai pu voir que vous passez par mendoza, je serais dans le coin fin octobre. Si ca vous dit et que les dates correspondent je serais heureux de rencontrer ta famille.
    Bon courage et bonne route.

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